Fausse-couche, mort in utero, décès peu après l’accouchement, MIN (mort inattendue du nourrisson), IVG (interruption volontaire de grossesse), IMG (interruption médicalisée de grossesse).

Peu importe le stade de la grossesse, la femme se projette déjà en maman et donc elle perd un bébé (pas un embryon ni un fœtus).
On pense à tort qu’il est plus facile de perdre un bébé à un mois de grossesse qu’à huit mois de grossesse et que c’est encore pire de perdre son bébé un peu après la naissance qu’in utero car on a vu l’enfant et qu’on a pu l’investir.

• ‘C’est que ça devait être ainsi’
• ‘Vous êtes jeunes, vous avez le temps, vous pourrez réessayer’
• ‘La nature fait bien les choses, il y avait certainement un problème avec ce bébé’
• ‘C’est ton destin’
• ‘C’est mieux maintenant qu’après la naissance’
• ‘Avorter était la seule solution dans ta situation’
• ‘C’est que Dieu l’a voulu ainsi’…

Il y a de fortes chances que vous ayez entendu ces petites phrases et j’en suis désolée.
Votre cœur est brisé et on vous dit que vous n’avez qu’à réessayer.

C’est une non-reconnaissance de votre chagrin, une non-reconnaissance de cet enfant.

Ces petites phrases dites en pensant bien faire nient le deuil des parents, qui vont se sentir incompris et ne voudront pas en parler.

Vous y pensez chaque jour, même si cela fait déjà quelques années, même si vous avez eu d’autres enfants après.
Le corps a la mémoire de ce qu’il s’est passé, même des années après. Certaines douleurs peuvent resurgir à certains moments clés.
Le deuil périnatal est un deuil qui se passe dans le corps de la femme mais l’homme perd aussi un enfant.
Les hommes verrouillent leurs émotions mais souffrent tout autant, en silence. Ils vous soutiennent et s’effondreront peut-être quand vous irez mieux.

Il est donc important de faire un travail de parole ET un travail sur le corps car le deuil périnatal est un deuil qui se passe dans le corps de la femme. Ce travail est possible grâce au soin psychocorporel. Celui-ci est complété par d’autres éléments à visée thérapeutique.

Il y a des enfants qui sont partis trop tôt, des enfants de passage, comme une étoile filante dans un ciel d’été… mais ils demeurent à jamais dans notre cœur.